Dans quelques heures, je saurai si je suis admissible aux oraux du CRPE. Je suis encore plus stressée que lorsque j’ai passé les écrits le 20 et 21 avril dernier. J’ai une atroce boule au ventre et afin de diminuer un peu ce stress, j’ai décidé de vous parler un peu de ce fichu concours.
Le CRPE, qu’est-ce que c’est ?
Non, CRPE ne signifie pas Comment Ranger Parfaitement les Echalotes. Le CRPE est tout simplement le Concours de Recrutement des Professeurs des Ecoles. Il est organisé au sein de chaque Académie et se divise en deux parties : les épreuves d’admissibilité et les épreuves d’admission. Afin d’accéder aux épreuves d’admission, il faut réussir les épreuves d’admissibilité. Il s’agit tout simplement de deux épreuves écrites : une concernant le français, une autre sur les mathématiques. Chaque épreuve dure 4h et est notée sur 40 points. Après correction des copies, les résultats sont publiés sur le site de chaque Académie. Nous ne connaissons pas nos notes tout de suite, seulement si nous sommes admissibles ou non. Si le résultat est négatif, nous recevons notre relevé de notes dans les semaines qui suivent. En revanche, si le résultat est positif, nous passons à l’étape suivante : les épreuves d’admission.
Comme pour les écrits, il s’agit de deux épreuves mais cette fois-ci il s’agit d’oraux. Le premier porte sur deux matières : l’EPS et la connaissance du système éducatif français. Oui, vous avez bien lu, nous passons l’EPS à l’oral. Personnellement, je trouve ça débile mais bon, passons. Le deuxième oral porte sur un dossier que nous devons fournir à l’Académie avant les oraux. Il s’agit d’une séquence sur une matière choisie lors de notre inscription, en octobre dernier, que nous allons devoir présenter au jury. Ces deux épreuves sont, à mes yeux, les plus stressantes de tout le concours. Se retrouver face à 4 professionnels du métier qui vont nous juger, cela fait très peur.
Quelques semaines après les oraux, nous obtenons nos résultats. Comme pour les écrits, nous n’avons pas tout de suite nos notes, nous les recevons par voie postale dans les semaines qui suivent. Si le résultat est positif, c’est le début de notre carrière d’enseignant. Sinon, retour à la case départ.
Le CRPE et moi
Cette année marquait ma quatrième tentative à ce concours. Je l’ai passé pour la première fois lorsque j’étais en première année de Master MEEF (Métiers de l’Enseignement, de l’Education et de la Formation). J’ai réussi les écrits et j’ai passé les oraux. Je ne m’en suis pas si mal sortie que ça puisque je suis arrivée 16ème. Le seul point noir : il n’y avait que 14 postes (je passe le concours dans l’enseignement privé). J’ai donc fini deuxième sur la liste complémentaire. Vous vous doutez bien que personne n’a abandonné, j’ai donc retenté ma chance l’année d’après. Cette fois-ci, j’ai échoué aux portes des oraux, à quelques points près. L’année dernière ce fut la même chose. J’espère que cette année sera la bonne car j’adore être en classe et voir les enfants apprendre.
J’ai beau m’accrocher, ce concours est une vraie torture. Il nous fait douter, il est à l’origine d’un stress énorme et la déception est énorme lorsqu’on ne passe pas la barre des écrits. L’année dernière, la publication des résultats tombait en plein pendant une classe de découverte dans le Vosges où j’étais accompagnatrice. Les résultats étaient donnés à midi et je me suis éclipsée dans ma chambre pour les regarder sur ma tablette. Je n’étais vraiment pas bien lorsque j’ai vu que je n’étais pas sur la liste des candidats admissibles. Heureusement, j’étais entourée d’enfants adorables que je connaissais depuis des années. Lorsque je suis arrivée à la cantine, les yeux encore humides, ils se sont tous jetés sur moi pour me remonter le moral. Rien que pour des moments comme ça, cela vaut quand même le coup de le tenter ce fichu concours.
Pourquoi je m’acharne ?
Au cours de mon Master, j’ai pu effectuer plusieurs stages en classe. Plusieurs fois, l’enseignant titulaire nous confiait la charge d’une ou deux leçons. J’adorais apprendre de nouvelles choses aux élèves. C’est tellement grisant de voir leurs progrès. Après l’obtention de mon Master, j’ai pu faire quelques petites suppléances, remplaçant des enseignants en arrêts maladie. Ma suppléance la plus longue a duré deux semaines et ce ne fut pas facile. J’avais une classe de CM2, à la mi-juin. Ils m’en ont fait voir de toutes les couleurs mais cela reste une expérience très enrichissante.
Si je m’acharne, c’est parce que je me sens bien lorsque je suis en classe. J’aime proposer des activités intéressantes à mes élèves et j’espère vraiment pouvoir, un jour, avoir ma propre classe.
En attendant, je saurai aujourd’hui, vers 17h, si je suis ou non, admissible. Croisez les doigts pour moi !
EDIT : Bon bah, c'est pas pour moi cette année ... Rendez-vous l'année prochaine !